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Appels à communication

"Pe(a)nser les pertes navales : adaptations médicales, normes juridiques et enjeux diplomatiques, effets politiques et mémoriels (XVIIIIe-XXIe siècle)"

Nantes

Du jeudi 2 au vendredi 3 avril 2026

Thème: Construction navale, Défenses littorales, Economie maritime, Gouvernance de la mer, Guerre navale, Marine et politique, Patrimoine maritime, Sociétés littorales

Appel à communications pour le troisième colloque du programme "War Losses & Naval Warfare" qui se déroulera à Nantes les 2 et 3 avril 2026. Ce colloque entend étudier les conséquences humaines, matérielles et sociétales des pertes navales au combat, du XVIIIe au XXIe siècle.
Date limite de soumission : 1er octobre 2025.

Vous trouverez ci-dessous le texte de l'appel à communications pour le colloque "Pe(a)nser les pertes navales : adaptations médicales, normes juridiques et enjeux diplomatiques, effets politiques et mémoriels (XVIIIIe-XXIe siècle") qui se déroulera à Nantes les 2 et 3 avril 2026 dans le cadre du programme "War Losses & Naval Warfare".

 

Par ses caractéristiques physiques, le milieu maritime façonne les spécificités du combat naval qui se distingue nettement des engagements se déroulant à terre. L’immensité, la fluidité et l’hostilité de l’environnement marin confèrent aux affrontements en mer un caractère souvent bref, destructeur et décisif. Cette réalité entraîne souvent la perte massive et soudaine de vies humaines et de plateformes, comme l’illustrent des exemples aussi divers que celui du HMS Indefatigable lors de la bataille du Jutland (30-31 mai 1916) dont l’explosion ne laisse que 2 survivants sur les 1 017 hommes à bord, celui du Yamato, en avril 1945, dont la destruction coûte la vie à près de 3 000 hommes ou, plus récemment, le torpillage du croiseur argentin General Belgrano par un sous-marin nucléaire d’attaque britannique lors de la guerre des Malouines.

 

Selon l’adage attribué à Platon, « Il y a trois sortes d’hommes : les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer ». Mais comment appréhender les spécificités de la mort en mer lors d’un combat ? Celle-ci soulève en effet une série de questions qui persistent du XVIIIe au XXIe siècle en dépit de l’évolution technologique des plateformes, des systèmes d’armes ou des capacités de prise en charge sanitaire des hommes d’équipage. Par ailleurs, la mort lors d’un combat se déroulant en en mer, bien plus que sur terre, met l’accent sur la question de la matérialité du corps et des rites funéraires traditionnels. Comment appréhender la disparition massive de corps dans les profondeurs océaniques ? Quelles sont les implications pour le deuil, la commémoration et la gestion administrative des pertes ? Comment le droit international s’est-il adapté à ces réalités particulières ?

 

Ce troisième et dernier colloque du programme « War Losses & Naval Warfare » se propose d’étudier les conséquences humaines, matérielles et sociétales des pertes navales au combat, du XVIIIe au XXIe siècle. Il vise à explorer les spécificités des suites du combat naval, caractérisées par la brutalité des affrontements, l’ampleur des pertes humaines et matérielles, la particularité de la mort en mer. Nous invitons les chercheurs de toutes disciplines (histoire, histoire de l’art, droit, archéologie, sciences politiques, sociologie, anthropologie, etc.) à soumettre des propositions de communications s’inscrivant dans l’un des axes de recherche définis. Celles-ci pourront porter sur tous types de combats impliquant des forces ou des capacités navales, qu’ils se déroulent en mer, sous la mer ou dans l’espace aéromaritime, y compris les opérations amphibies. Une attention particulière sera accordée à l’évolution des pratiques, des normes juridiques, des enjeux diplomatiques et des processus mémoriels liés aux pertes navales.

 

L’étude de la mort en mer au cours d’un combat naval mobilise des registres différents, mais connectés, que les communications sont invitées à considérer, notamment 

- Retour d’expérience (RETEX) et adaptation des pratiques. Cet axe invite à une réflexion sur la manière dont l’analyse rétrospective des pertes navales influence l’évolution des doctrines, des tactiques et des technologies. Il faut intégrer à l’analyse le coût que représentent la perte de systèmes particulièrement complexes et coûteux comme celle de personnels aux compétences rares et à la formation longue. Dans quelle mesure les pertes lors des combats navals conduisent-elles à des ajustements en matière de formation des équipages, de conception des navires, de développement des plateformes et des armements ou d’organisation de la prise en charge des hommes morts en mer ? De quelles manières les pertes obligent-elles les services de santé à modifier leurs pratiques médicales et prophylactiques afin d’améliorer la prise en charge des vivants comme des morts ?

- Pertes navales, droits de la guerre/humanitaire et traités internationaux. Dans quelle mesure l’impact des pertes humaines et matérielles au cours d’un combat naval pèse sur les relations internationales et la codification d’un droit de la guerre sur mer ? Il s’agira d’examiner les mécanismes juridiques mis en œuvre lors des « sorties de guerre » (recueil et identification des victimes, gestion des épaves qui sont parfois autant de cimetières marins) pour montrer les mécanismes juridiques à l’œuvre au moment de la fin des combats (retour des prisonniers par exemple) et mesurer la mise en place de nouvelles normes internationales spécifiques à l’engagement naval. Ainsi, on envisagera par exemple l’émergence de normes spécifiques au combat naval, telles que les règles relatives à la protection des navires-hôpitaux, à la conduite de la guerre sous-marine ou à l’utilisation des mines. Une attention particulière sera apportée à la question des navires et donc des équipages non militaires (flotte auxiliaire, navires marchands nolisés, armement militaire des bâtiments de commerce, etc.)

- « L’arithmétique du malheur » : dénombrement, identification et prise en charge des victimes des combats en mer. Il s’agira d’envisager les défis singuliers posés par le dénombrement des victimes dans un contexte d’affrontement sur mer. Comment se sont développés des systèmes administratifs et logistiques pour suivre les personnels embarqués, identifier les disparus et informer les familles ? Quelles sont les difficultés spécifiques liées à l’identification des corps en mer, en particulier en cas de destruction massive des navires ? Il s’agira également d’ouvrir cet axe à l’organisation des services sanitaires en charge des blessés et d’approcher la gestion des morts. Une attention particulière sera accordée aux évolutions des pratiques funéraires et des rituels de deuil en mer, ainsi qu’aux enjeux de mémoire liés à la disparition des marins.

- Artialisation, patrimonialisation et mémoire. Comment la mort en mer lors du combat est-elle représentée, commémorée et transmise ? Cet axe invite à une réflexion sur les modes de représentation artistique des combats navals – à des fins idéologiques, d’exaltation des gloires passées ou dans un but commémoratif – avant d’examiner leur éventuelle patrimonialisation et les enjeux de mémoire dont ils sont l’objet dans l’espace public que celui-ci soit national, régional ou local. Comment les peintres, les écrivains, les cinéastes et les musiciens se sont-ils emparés de cette thématique ? Quels sont les images, les symboles et les récits qui dominent les représentations du combat naval ? Les communications pourront également examiner les processus de patrimonialisation des navires de guerre, des épaves et des sites de bataille, en analysant les enjeux mémoriels et les conflits d’interprétation liés à leur conservation et à leur présentation au public. Un intérêt sera accordé aux pratiques de commémoration des pertes navales, en explorant les lieux de mémoire, les cérémonies et les rituels qui contribuent à entretenir le souvenir des marins disparus en l’absence de corps.

 

Calendrier et logistique

Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 1er octobre 2025 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com

Les réponses seront communiquées au plus tard début novembre 2025. Dans la perspective d’une publication rapide des actes du programme War Losses & Naval Warfare les papiers des participants à cette troisième journée sont souhaités au plus tard fin mai 2026.

Les langues de travail seront le français et l’anglais.

Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Nantes. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier pour les jeunes chercheuses et chercheurs.

 

 

Organisateurs : David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.

Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (École navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).

 

À propos de « War Losses & Naval Warfare »

 Ce programme regroupe Sciences Po Aix et le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire UMR 7064 (Mesopolhis), le Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA, Nantes Université), le laboratoire Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés (IDEES, Université Le Havre Normandie), l’équipe BONES du laboratoire ADES UMR 7268 (Aix-Marseille Université) et le Service historique de la Défense (SHD) et bénéficie du soutien du groupe international de recherche War Losses & Casualties, de l’université d’Oxford, du NIMH, du King’s Collège London.


e-mail : thomas.vaisset@univ-lehavre.fr
[pdf] Appel à communications (171,04 ko)

Journées d'étude : "Les effets des entreprises capitalistes sur l’environnement en zone littorale"

La Rochelle : 26-28 mars 2025

Du dimanche 26 au mardi 28 janvier 2025

30e Journées d’Histoire du Management et des Organisations

Date limite de soumission des propositions de communication et/ou des candidatures au tutorat de thèses : 9 décembre 2024
Les propositions d’environ 2.000 mots devront être envoyées en français ou en anglais, accompagnées d’un résumé en français et en anglais à l’adresse suivante : jhmo2025@univ-lr.fr

e-mail : jhmo2025@univ-lr.fr
[pdf] JHMO_2025_appel_à_communication.pdf (374,36 ko)

Pertes navales au combat. Expériences, gestion et adaptations (XVIIIe-XXIe siècles)

Paris

Du mercredi 4 au jeudi 5 décembre 2024

Thème: Construction navale, Défenses littorales, Guerre navale, Marine et politique, Risques et événements

Appel à communication pour le deuxième colloque du programme "War Losses & Naval Warfare"
Date limite des propositions : 15 mai 2024

Si les pertes navales varient considérablement selon les contextes – tactique, stratégique, technique sanitaire, météorologique, etc. – il n’en demeure pas moins que l’engagement est souvent lié à un moment d’une rare intensité au cours d’un conflit, mettant à distance l’aphorisme attribué au comte de Maurepas pour lequel « on manœuvre, on se tire des coups de canon, puis chacune des deux armées navales se retire et la mer n’en reste pas moins salée ». Tandis que le bailli de Suffren revient à Toulon en 1784 après trois ans passés à combattre en océan Indien avec l’ensemble ou presque de ses vaisseaux, l’amiral Woodward, qui commande la Task Force britannique déployée aux Malouines en 1982 avec 42 bâtiments, en perd 5 et voit 12 de ses unités sévèrement avariées. Quand l’escadre du premier rentre de campagne presque indemne, au prix cependant d’une impasse stratégique, la flotte du second rallie la Grande-Bretagne éprouvée, mais victorieuse. Le lien entre volume des pertes et issue du conflit est donc loin d’être univoque, tant l’ampleur et la nature des pertes humaines comme matérielles varient considérablement, indépendamment de la longueur du conflit, de son éloignement des bases arrières ou du nombre de plateformes impliquées. Ainsi, lors de la campagne de 1982, au terme de semaines de combats de haute intensité, la Royal Navy ne déplore la mort « que » de 255 marins servant sur six navires, dont quatre de premier rang, à comparer avec les 1.400 victimes de la destruction du seul HMS Hood, le 21 mai 1941, lors de la traque du Bismarck.

 

Ce second colloque du programme « War Losses & Naval Warfare », organisé avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM), se propose d’étudier les pertes navales, matérielles comme humaines, au cours du paroxysme qu’est le combat. Tous les types de combat mettant en œuvre des forces ou des capacités navales seront envisagés, que ces combats se déroulent en mer, sous la mer ou au-dessus de celle-ci dans le cadre de la mobilisation des forces aéronavales avec une combinaison croissante des domaines de lutte tout au long du XXe siècle jusqu’à l’intégration accélérée du cyber et de l’espace depuis le début du XXIe siècle. Les opérations amphibies, conduites dans les « eaux brunes et vertes » des littoraux, des estuaires et des cours d’eau seront également interrogées. L’influence de l’état sanitaire des équipages sur les pertes au combat et sur les mesures prises pour y remédier ou en tirer avantage sera également considérée.

 

Quelles sont les interactions entre régime de pertes et cadres technico-sociaux des marines ou, en d’autres termes, quel lien peut-on établir entre d’un côté le nombre et la nature des pertes au combat et, de l’autre, les systèmes techniques, les doctrines et les cultures professionnelles des marines, mais aussi les différents types de conflit, qu’ils soient de basse ou de haute intensité, asymétriques ou pas ? Comment durer en opérations en gérant l’attrition des plateformes, des systèmes et des équipages avec une logistique souvent contrainte et, comment s’adapter, dans l’urgence des combats, à des plateformes opérant en mode dégradé (MACOPS dans les marines contemporaines) ? Comment parvient-on, à hauteur de passerelle, à maintenir la cohésion d’un équipage qui subit d’importantes pertes au cœur de l’action ?

 

L’étude des pertes au combat, au cœur du paroxysme guerrier, mobilise des registres différents, mais connectés que les communications sont invitées à considérer, notamment :

  • La capacité à durer au combat à travers les enjeux logistiques considérés dans toutes leurs temporalités. Dans l’action, la capacité à trouver, au cœur de l’affrontement, des solutions pour maintenir les capacités opérationnelles au/malgré le combat ; la possibilité de fonctionner en mode dégradé avec des plateformes avariées par les combats. À l’échelle d’une campagne où, souvent, plusieurs batailles ou combats, se succèdent, la nature de la « supply chain », les chaines d’approvisionnements, les bases industrielles ou logistiques, dont celles basées en mer, mobilisées pour « durer à la mer », réparer ou guérir. À cet égard, la mobilisation de moyens civils fait partie intégrante de l’analyse, car elle participe souvent de la capacité à absorber les pertes au cours d’une campagne.
  • Les effets de l’attrition, avec une attention portée aux conséquences des innovations, aux impacts des ruptures technologiques et à leurs effets au regard des pertes sur la conduite des opérations, les armements navals et la logistique.
  • Les hommes. D’abord dans l’étude de la manière dont fonctionnent l’urgence médicale, les dispositifs de secours, les chaînes d’évacuation des blessés, la gestion des corps des morts au combat. La question du maintien de la cohésion au sein d’un équipage décimé interroge la force morale autant que la discipline qui règne à bord et la prise en compte du retour d’expérience (« Retex ») de « damage control » à l’occasion de combats antérieurs. La question des relèves pourra également être abordée. Celle, enfin, de l’expérience combattante et ses spécificités sur mer.

 

 

Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 15 mai 2024 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com

 

Les langues de travail seront le français et l’anglais.

 

Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Paris. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier des jeunes chercheuses et chercheurs.

 

 

Organisateurs : Erica Charters, David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.

 


 

 

Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (École navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).

 

À propos de « War Losses & Naval Warfare »

Ce programme regroupe Sciences Po Aix et le Centre méditerranéen de sociologie, de science politique et d’histoire UMR 7064 (Mesopolhis), le Centre d’histoire des sciences, de la médecine et de la technologie de l’Université d’Oxford (OCHSMT), le Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA, Université de Nantes), le laboratoire Identité et Différenciation de l’Espace, de l’Environnement et des Sociétés (IDEES, Université Le Havre Normandie), l’équipe BONES du laboratoire ADES UMR 7268 (Aix-Marseille Université) et le Service historique de la Défense (SHD) et bénéficie du soutien du groupe international de recherche War Losses & Casualties, de l’université d’Oxford, du NIMH, du King’s Collège London.

 

Ce colloque est organisé avec le soutien du Centre d’études stratégiques de la Marine (CESM).


e-mail : thomas.vaisset@gmail.com
[pdf] Appel à communications (121,14 ko)

Journée d'étude : Le poisson, acteur de la construction sociale, culturelle et territoriale de la Bretagne

Brest, Vendredi 7 juin 2024 - Date limite de réponse : 15 mars 2024

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Du vendredi 7 au samedi 8 juin 2024

Thème: Economie maritime, Patrimoine maritime, Pêche, Ressources marines, Sociétés littorales

organisée par le Centre de Recherche bretonne et celtique (CRBC) :
à l'université de Bretagne-occidentale, sur le campus Victor Segalen.

Les propositions de communication sont à adresser à : crbc-axemaritime@univ-brest.fr

Date limite de soumission des propositions : 15 mars 2024.

e-mail : crbc-axemaritime@univ-brest.fr
[pdf] Télécharger l'Appel à communication (228,44 ko)

Pertes militaires et guere navales - Anticiper les pertes navales : innovations et prospectives

Aix-en-Provence

Du jeudi 30 novembre au vendredi 1 décembre 2023

Thème: Construction navale, Gouvernance de la mer, Guerre navale, Marine et politique

Entre blocus naval et déni d’accès, projection de force et attaques contre les lignes de communication maritimes et sous-marines, la guerre russo-ukrainienne rappelle l’importance de la mer dans les conflits contemporains. Le regain d’intérêt autour de cette question suggère d’apporter une attention renouvelée à la place de la mer dans les conflits, dans une perspective diachronique, du XVIIIe siècle à nos jours.

 

« Si tu veux faire la guerre sur mer, prépare-toi aux pertes au combat », serait-on tenté d’écrire. Le temps nécessaire à la construction d’une unité comme celui requis pour former l’équipage chargé de l’armer implique d’anticiper la question des pertes sur mer. Quelles sont les ressources humaines, matérielles, intellectuelles et culturelles de l’anticipation ? Quels sont les acteurs chargés d’anticiper ces pertes et qu’elle est leur expérience des pertes vécues et/ou représentées ? Quelles sont les données utilisées pour anticiper les pertes ? Comment le « retex » (retour d’expérience) est-il pris en compte dans l’anticipation du combat et des pertes ? La question de l’anticipation implique également de réfléchir aux structures mobilisées pour recueillir le renseignement, échanger avec ses alliés et espionner ses adversaires de manière à comprendre la circulation des informations.

 

L’anticipation des pertes sur mer mobilise des registres différents, mais connectés, que les communications sont invitées à notamment considérer :

  • L’élaboration des stratégies et des doctrines
  • La conception des plates-formes et des systèmes d’armes
  • La formation des équipages et des états-majors
  • L’anticipation des traumatismes et des vulnérabilités des équipages par les services de santé
  • Les modes de résiliences médicales, sanitaires et logistiques concernant à la prise en charge des blessés & des morts
  • La communication relative aux pertes sur mer à l’égard de l’institution militaire, de la sphère politique et de la société

 

Enfin, la situation de celui qui anticipe les pertes sur mer doit être interrogée que ce soit au niveau « national » (existence ou non d’un avantage géostratégique, technologique ou industriel ; position d’hégémonie ou de « perturbateur », réseau d’alliances et de partenariats), socio-professionnel (selon que l’on soit ingénieur, combattant, médecin…), institutionnel (institution navale ou non ; civile ou non).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le comité scientifique recevra un résumé de la présentation d’environ 300 mots, accompagné d’une courte biographie avant le 2 mai 2023 à l’adresse suivante : warlosses.navalwarfare@gmail.com

 

Les langues de travail seront le français et l’anglais.

 

Les organisateurs prendront à leur charge les dîners et déjeuners à Aix-en-Provence. Ils pourront contribuer aux frais de transport et d’hébergement, en particulier des jeunes chercheuses et chercheurs.

 

 

Organisateurs : Erica Charters, David Plouviez, Benoît Pouget, Jean de Préneuf, Thomas Vaisset.

Comité scientifique : David Plouviez et Éric Schnakenbourg (Université de Nantes- CHRIA), Benoît Pouget et Nicolas Badalassi (SciencesPo Aix – Mesopolhis), Jean de Préneuf (SHD/Université de Lille), Thomas Vaisset (Université Le Havre Normandie -IDEES), Erica Charters (Oxford University), Jean-Marie Kowalski (Ecole navale/Université Paris Sorbonne), Taline Garibian (UNIGE), Elisabeth Anstett (UMR ADES), Bertrand Taithe (Manchester University), Alan James (King’s College London), Chris Martin (University of Hull), Guy Chet (University of North Texas), Ben Schoenmaker (NIMH).

 


e-mail : thomas.vaisset@univ-lehavre.fr

Des hommes d’influence. Les directeurs des compagnies face au pouvoir

Université polytechnique des Hauts de France

Le jeudi 5 octobre 2023

Thème: Marine et politique

Les compagnies s’inscrivent au XVIIe et au XVIIIe siècle dans une politique plus générale du commerce voulue par le pouvoir qui leur accorde sa protection, leur octroie des privilèges, souvent un monopole commercial de longue durée, et les soutient financièrement ou logistiquement en mettant à leur disposition des navires par exemple. Les compagnies lui sont à ce titre redevables. Dès lors, la marge de manœuvre des directeurs dans la conduite des affaires peut sembler étroite.

appel à communication

 

Les compagnies disposent souvent pour la conduite de leurs affaires d’un petit comité de direction composé de directeurs élus par les actionnaires lors d’un assemblée générale ou choisis par l’Etat qui se réunit régulièrement. Ils peuvent être 4, 12 ou davantage. Leur mandat est en général de deux ans et ils doivent présenter lors des assemblées générales le bilan moral et financier qui justifient leur action. Les conditions pour accéder à cette charge sont diverses selon les compagnies et les époques mais ont tendance à être privilégier les plus gros actionnaires. Dans la Compagnie des Indes occidentales de 1664, il y a par exemple 3 niveaux d’actionnaires : un premier niveau jusqu’au 10 000 livres, est composé de simples intéressés ; de 10 000 à 20 000 livres, les actionnaires peuvent participer à l’assemblée générale et avoir voix délibérative ; ceux qui paient plus de 20 000 livres peuvent être élus directeurs. Les directeurs occupent une place centrale dans les compagnies jusqu’à leur prêter leur visages.

La direction d’une compagnie depuis Paris exige une attention de tous les instants notamment quand les affaires sont complexes et que la rivalité avec l’Angleterre s’exacerbe. Mais comment s’effectue la prise de décision ? De quels outils disposent-ils ? Les rapports sur l’état du commerce ou des colonies envoyés par les agents des compagnies peuvent-ils suffire ? Les compagnies s’inscrivent au XVIIe et au XVIIIe siècle dans une politique plus générale du commerce voulue par le pouvoir qui leur accorde sa protection, leur octroie des privilèges, souvent un monopole commercial de longue durée, et les soutient financièrement ou logistiquement en mettant à leur disposition des navires par exemple. Les compagnies lui sont à ce titre redevables. Dès lors, la marge de manœuvre des directeurs dans la conduite des affaires peut sembler étroite. Ils doivent prendre en compte tout autant les avis des actionnaires que des ceux des ministres du roi. Comment négocient-ils avec les principaux ministres en charge de la marine et du commerce, notamment les droits et les privilèges  ? Ont-ils la capacité d’être entendus et de défendre leur point de vue ? Ils n’en sont pas moins des investisseurs soucieux de la protection de leurs intérêts. Cela interroge leur rapport de dépendance politique. Les directeurs informent-ils régulièrement le pouvoir des activités des compagnies pour rechercher son adhésion ? Et à quelle fréquence ? Ont-ils un impact sur le soutien apporté par l’Etat ? Les directeurs doivent aussi satisfaire les investisseurs. Ils sont parfois conduits à jouer les équilibristes pour ménager les intérêts des uns et des autres. Sans quelle mesure se plient-ils aux exigences du pouvoir ? Cela ne conduit-il pas à des tensions au sein des compagnies et entre les directeurs ? Finalement, les compagnies peuvent-elles exister contre le pouvoir ?

 

Les propositions sont attendues pour le 30 avril. Les réponses seront données dans la première quinzaine de juin.

 


e-mail : eric.roulet@univ-littoral.fr
[pdf] sodapdf-converted_(4).pdf (204,36 ko)

Colloque international : DEVPORT "Quelle place pour les ports territoriaux dans le système maritime de demain ?"

Date limite de soumission : 1er avril 2023

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Du jeudi 5 au vendredi 6 octobre 2023

Thème: Echanges, Economie maritime, Négoce, Ports

organisé par l'Université Le Havre Normandie - UFR Lettres & Sciences Humaines-UMR IDEES

Faisant suite au succès des trois premières éditions, l’équipe DEVPORT organise un quatrième évènement sur le thème des ports territoriaux.


L’objectif est de comparer les différentes approches disciplinaires se référant à cette thématique de l’activité maritime.


Le colloque, qui se tiendra en francais et en anglais, abordera également des questions autour des enjeux climatiques comme la décarbonation du transport maritime, le développement territorial en lien avec l'activité portuaire, la compétition ou coopétition entre grands ports et ports plus petits ou encore l’impact socio-économique de ces ports secondaires sur leur territoire.


Site du Colloque :
[pdf] Télecharger l'appel : (159,70 ko)

VIIe Colloque international sur le patrimoine portuaire - Date limite de soumission : 22 avril 2022

Rosario-Santa Fé (Argentine) - 11-12 août 2022

Du jeudi 11 août au samedi 12 février 2022

Thème: Economie maritime, Muséographie, Patrimoine maritime, Ports, Sociétés littorales

Campus de Rosario - Université catholique d'Argentine
Av. Pellegrini 3314, Rosario, Santa Fe

Cet appel est ouvert à tous les chercheur.e.s qui ont comme domaine d'étude, un aspect (historique, technique, économique, touristique, artistique, juridique, environnemental, social, géographique, architectural, etc.) lié au patrimoine portuaire en général (commercial, touristique, militaire, etc.), aux villes portuaires dans leur interaction avec leur hinterland et foreland respectifs et au développement durable dans les villes où l'activité portuaire coexiste avec la vie urbaine.


e-mail : nucleociudadpuerto@gmail.com
[pdf] Télécharger l'appel : (222,17 ko)

Colloque interdisciplinaire : "Détroits naturels et anthropiques"

Date limite de soumision : 27 juin 2021

Du lundi 24 au mercredi 26 mai 2021

organisé par l'Université du Littoral-Côte d'Opale les 24-25-26 novembre 2021.

L'évènement aura certainement lieu de manière hybride, en présentiel à Boulogne-sur-Mer et en visioconférence pour les intervenants étrangers ou français ne pouvant pas se déplacer.

e-mail : frederic.davansant@univ-littoral.fr
[pdf] Appel_Communication_Projet_Detroit.pdf (296,90 ko)

Bulles marines et cases maritimes : Mers et océans dans la BD

Poitiers, colloque international, 20-23 octobre 2020

Du mardi 20 octobre au jeudi 23 janvier 2020

Les propositions de communications (1000-1500 signes) et une courte notice bio-biblio (300-500 signes) sont à adresser, avant le 10 mars, à :
frederic.chauvaud@univ-poitiers.fr
thierry.sauzeau@univ-poitiers.fr
florence.cavin@univ-poitiers.fr.

Le retour des expertises aura lieu le 30 mars.

e-mail : thierry.sauzeau@univ-poitiers.fr
[pdf] Télécharger l'appel : (180,58 ko)

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